Le mois d’octobre, mois du Rosaire

Le Rosaire tire son nom du latin « rosarium », qui signifie guirlande de roses. Au Moyen Âge, il était d’usage de couronner de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière.
À chacune de ses six apparitions, à Fatima, la Vierge Marie a formulé cette demande : « Récitez le chapelet tous les jours. » Celle qui se nomme elle-même Notre-Dame du Rosaire, désigne cette dévotion comme un outil très puissant contre tous les maux, y compris temporels. Le 13 juillet 1917, elle dit à Lucie : « Je veux que l’on continue à réciter le chapelet tous les jours, en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre. » Le 26 décembre 1957, Soeur Lucie confiait : « Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun d’entre nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien de la vie des nations, il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. »
La puissance du Rosaire est attestée depuis longtemps pour obtenir la paix. La plus célèbre des victoires qui lui soit attribuée est celle de Lépante, le 7 octobre 1571, devenue justement la fête du Saint-Rosaire. Le pape Pie V, alerté par l’expansion de l’islam, fit distribuer un chapelet à chaque soldat. Le pape jeûnait et faisait réciter le chapelet à toute la chrétienté.
Dès ses origines, le Rosaire a été présenté comme une arme de combat. La Vierge Marie révèle la prière du Rosaire en 1214 à saint Dominique. Celui-ci découragé de dépenser tant d’efforts en vain dans sa prédication, la Vierge Marie lui dit. : « Sachez que, quand Dieu voulut renouveler le monde, Il envoya d’abord la pluie de la Salutation angélique, et c’est ainsi que le monde fut racheté. Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon psautier et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes ».
Le chapelet, loin d’être une dévotion du passé, peu adaptée aux besoins spirituels du temps, est plus actuel que jamais. En 2002, saint Jean-Paul II écrit dans sa Lettre apostolique que le Rosaire conduit au cœur même de la vie chrétienne, et offre une occasion spirituelle et pédagogique ordinaire mais féconde pour la nouvelle évangélisation. Mère Teresa demandait aussi à ses Soeurs de ne jamais aller dans les bidonvilles avant d’avoir « tout d’abord récité les louanges de Marie ». Elle leur disait : « Accrochez-vous au chapelet comme la plante grimpante s’accroche à l’arbre, car sans Notre-Dame, nous ne pouvons pas tenir ».
En ce mois du Rosaire, réunissons-nous dans nos maisons, nos chapelles, nos églises pour prier Marie pour l’Église, notre diocèse, nos paroisses, pour la paix dans le monde.
P. Yves POILVET