Éditorial
Tous saints, tous frères !
Cette période de Toussaint nous met à nouveau devant le terme et propose un chemin pour y parvenir.
CE QUE NOUS SERONS…
Le regard émerveillé de Jean dans l’Apocalypse nous donnera de contempler cette foule immense, de toutes nations, tribus, peuples et langues (7,9) : les saints de toujours et de partout, connus et inconnus. L’occasion pour nous de relire l’exhortation apostolique que le Pape François nous avait donnée, voici 2 ans, sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel. C’est aussi le moment de prier pour et avec nos chers défunts, dans une communion que ne cesse de recréer le mystère de l’amour de notre Dieu. Nos défunts ont besoin de la prière de l’Église, enracinée dans notre foi chrétienne en la résurrection.
DÈS MAINTENANT…
Nous marchons vers cette cité du ciel. Au milieu même des ombres d’un monde fermé selon l’expression du Pape François, nous tentons de répondre à l’appel universel à la sainteté au travers d’une vie qui s’inspire des Béatitudes évangéliques : ces paroles demeurent prophétiques sur nos vies et sur notre monde. Chaque baptisé(e) est capable de manifester cet appel de tous à la sainteté, pratiquée et présentée avec joie et dans la simplicité. Quel meilleur repère alors sur ce chemin que la fraternité ! Dans la toute récente encyclique de notre Pape François intitulée Fratelli tutti (Tous frères), on le découvre, les divers thèmes développés depuis le début de son pontificat, reposent bien sur cette pierre angulaire qu’est la fraternité et l’amitié sociale, comme source de notre agir éthique. Le dernier paragraphe met d’ailleurs en valeur la figure du bienheureux Charles de Foucauld, qui voulait en définitive être « le frère universel ». Mais c’est seulement en s’identifiant avec les derniers, qu’il est parvenu à devenir le frère de tous. Que Dieu inspire ce rêve à chacun d’entre nous ! (§ 287).
Oui, chemin et terme : DÈS MAINTENANT, NOUS SOMMES ENFANTS DE DIEU, MAIS CE QUE NOUS SERONS N’A PAS ENCORE ÉTÉ MANIFESTÉ (1 ère lettre de S. Jean 3,2).
Père Robert JOSSE