Quel est le sens du Carême ?

Le mot « Carême » vient du latin quadragesima, qui signifie quarantième (sous-entendu : jour), le quarantième jour étant le jour de Pâques. Ce temps nous rappelle les quarante jours du Christ au désert mais aussi les quarante années que le peuple juif passa en exil avant d’entrer sur la Terre promise. Durant ce temps, l’Église nous invite à nous préparer à la grande fête de Pâques qui commémore la Résurrection du Christ, venu libérer tous les hommes du poids de leurs entraves et proposer l’amour à tous.
Le Carême n’est pas seulement un temps de sacrifice ou de pénitence, c’est avant tout, une invitation à nous concentrer sur l’essentiel : Jésus-Christ. Mais garder ses yeux sur Lui, le suivre et l’imiter, l’amour est exigeant. Cela demande de choisir entre la vie d’amour que propose le Christ et nos petits égoïsmes… Le Carême est un temps pour considérer le superflu et l’accessoire à leur juste place. Faire pénitence, c’est se détacher de ce qui nous retient, s’ouvrir aux autres et se convertir au Christ pour accéder à la vraie liberté d’aimer comme Lui nous a aimés jusqu’à donner sa vie.
Du mercredi des Cendres, qui nous rappelle que notre vie sur terre n’est qu’un passage, à la nuit de Pâques qui nous montre que l’Éternité nous attend, il y a quarante jours de préparation. Pour atteindre ce nombre symbolique, il faut enlever les cinq dimanches du Carême ainsi que le dimanche des Rameaux, qui ne sont pas des jours de pénitence. En effet, même pendant le Carême, nous sommes invités, le dimanche, à célébrer la Résurrection du Seigneur. À travers la messe de chacun de ces jours de Carême, l’Église nous donne un nouvel élan pour profiter pleinement de ce temps de Carême.
Le Carême est aussi un moment précieux pour aller vivre la confession, le sacrement de réconciliation. Le chrétien, habité par l’Esprit Saint, sait que Dieu est plus grand que son cœur. Il sait que Dieu, riche en miséricorde, pardonne toujours. Éclairé par la lumière de la Parole de Dieu, il reconnaît humblement qu’il a désobéi à sa conscience qui le pressait de faire le bien et d’aimer. Il va retrouver la liberté pour aimer davantage Dieu et son prochain. Confesser ses fautes par l’aveu, est libérateur et nous fait entrer dans la joie de Dieu.
Bon et joyeux Carême à tous. Père Michel ETIENNE « »