Dimanche de la Santé

Samedi 4 février 2023 — Dernier ajout lundi 6 mars 2023

Dimanche de la Santé (12 février)

Moi je vous dis…

Dans le langage courant, la loi et tout ce qui s’apparente à une règle, c’est ce à quoi il faut se

conformer, obéir… ou transgresser ! Elle est perçue comme contraignante, parfois difficile à vivre pour certains : souvenons-nous de l’obligation du port du masque, du passe sanitaire et de l’obligation vaccinale qui ont rythmé nos vies il n’y a pas si longtemps ! Pourtant nous savons bien que sans la loi, la vie en société serait un enfer ! Le psalmiste lui, va plus loin. Il professe que « la loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie ! » (Ps 18) et que ceux qui observent la loi sont « heureux » (Ps 118). Peut-être oublions-nous trop souvent que « la loi du Seigneur donne vie ». La loi donnée à Moïse signifie l’alliance entre Dieu et son peuple. Une alliance pour toujours !

Jésus, quant à lui, vient accomplir la loi, il n’en enlève rien. Il la vit pleinement dans la fidélité à son Père et il lui donne sa dimension profonde : que nous ayons la vie, et la vie en abondance ! (Jn 10.10). La loi qu’il propose, si elle est exigeante, consiste à apprendre à aimer toujours plus et toujours mieux. Elle fait grandir, mène sur des chemins de liberté que nul n’aurait imaginés… Et les membres de la Pastorale santé qui s’approchent des personnes fragilisées le savent bien et l’expérimentent régulièrement. Chantal Lavoillotte

Dans nos paroisses, dans nos communautés, dans les hôpitaux, dans les Ehpad, nous allons vivre, ce dimanche 12 février, le dimanche de la santé. Dans l’évangile de Matthieu, nous entendrons plusieurs fois Jésus nous dire : « Moi je vous dis »… Que peut nous dire Jésus en ce dimanche de la santé ? L’Évangile est à recevoir chaque jour, et à vivre par « nos actes d’apôtres ».

J’ose continuer à écrire l’évangile en ce dimanche de la santé. Jésus pourrait nous dire : « mettez à l’honneur dans vos communautés paroissiales, les personnes qui donnent de leur temps pour visiter les malades, qui s’engagent dans les aumôneries d’hôpitaux, dans les Ehpad, au service évangélique des malades. Envoyez en mission ce jour-là toutes ces personnes, car c’est au nom de l’Évangile qu’elles accomplissent cette mission ; envoyez en mission toutes les personnes qui prennent soin des malades : médecins, infirmiers, aides-soignants, tous ces gens qui prennent soin du corps des autres, toutes ces personnes qui donnent de leur temps et de leur dévouement sans failles pour que la vie des personnes malades se passe au mieux. » Jésus pourrait nous dire encore : « Ne faites pas de vos paroisses des clubs de gens performants. Ouvrez vos yeux et vos oreilles. » Si quelqu’un ne vient plus depuis quelque temps, il est peut-être malade, ou ne peut plus venir par ses propres moyens. Que peut-on faire ?

Vous qui êtes malades, vous faites pleinement partie de nos paroisses. Tous en¬semble, nous sommes le corps du Christ. Les membres les plus fragiles de ce corps sont nécessaires pour la vie de ce corps et ce sont eux qui nécessitent le plus de soin. Le sacrement des malades que l’Église propose, donnera force et courage pour continuer à témoigner de l’évangile. Nous avons besoin de vous, l’Église a besoin de vous, malades et soignants, pour nous rappeler que la fragilité, la vieillesse, la maladie font pleinement partie de nos existences humaines et que l’on ne peut pas les vivre seuls. Jésus nous dit : « Je suis avec vous chaque jour, non pour supprimer la souffrance, mais pour l’habiter et porter avec vous les croix qui sont parfois trop lourdes. Je suis avec vous tous les jours de votre vie. »

André Haurine, aumônier de Foi et Lumière Propos recueillis par Sr 0dile à partir de la revue « Dimanche de la Santé, février 2023 »

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